Je dirai qu’il est trop tard quand je serai mort.e d’Anne Lefèvre extirpe, distille et précipite des peintures de vies et des chemins croisés. Un prisme de points de vue façon dripping multicolore composés de vidéos, dires, actions, chants, danse. La pièce tend des fils poétiques en permanence et sans relâche vers l’autre, pour réenchanter le quotidien.
Paroles et actes fusent de toutes parts et sollicitent nos sens. On ressent l’exaltation d’être ensemble dans un espace privilégié, magique, ce lieu du jeu… Tu te souviens quand tu étais enfant ?
Anne Lefévre
Elle débute sa formation de comédienne à l’âge de 29 ans au sein du Conservatoire de Bordeaux. Deux fois Coup de pouce au Off en Avignon, elle tourne sur le territoire français puis fonde, à Toulouse, Le Vent des Signes, lieu de fabrique où se croisent des artistes soucieux d’interroger le monde d’aujourd’hui à travers des formes contemporaines hybrides et performatives.
Repères
« Puisqu’il semblerait que nous soyons dans l’impuissance politique de rêver un autre monde possible, tâchons d’être dans une puissance poétique capable de l’imaginer, de l’écrire de le mettre en œuvre. Histoire de se rappeler que nous avons le choix. C’est ce à quoi nous invite ce spectacle… Un poème visuel et performatif multicolore « traquant notre en-commun d’humanité » et invitant le spectateur lui aussi au geste poétique. » Sarah Authesserre – Intramuros, septembre 2016