Les grandes bouches prennent la parole. Elles parlent fort, elles manient l’art du discours. Politique, publicitaire, spéculateur, artiste, sportif, mass-média, militaire…
Les Grandes Bouches, figures béantes des pouvoirs qui parlent pour nous. Elles ont le verbe large, le discours profus et tonitruant. Elles prennent la parole au-dessus des humanités muettes, consentantes, parfois stupéfaites.
Les Grandes Bouches, un spectacle musical pour un comédien, un guitariste et un batteur.
Sur scène, on les fait frémir, bouillir, swinguer et même chanter. On libère l’humour corrosif de leur écriture, on tente parfois (mais c’est dur !) de leur donner un peu de douceur et d’humanité, on les hurle sans retenue, on fait claquer la précision de leur langue, avec rage et jubilation.
Le théâtre est peut-être le seul cri de nos résistances.
Luc Sabot s’est emparé du texte de François Chaffin pour proposer un théâtre de la pensée, un théâtre engagé, un théâtre qui fait « acte de résistance à l’ignorance, la solitude, la bêtise, l’ostracisme, l’autoritarisme, à tout ce qui d’une manière générale contribue à lobotomiser les cerveaux(…). Si un acte de résistance est un acte politique, alors le théâtre est politique. ».
Le Périscope vous propose ce nouveau spectacle de la compagnie Nocturne, que nous suivons depuis longtemps et que vous avez pu voir dans Marx Matériau / Celui qui parle, Le Pays lointain ou dernièrement Évaporés.
À la suite de la représentation du vendredi 9 décembre, nous vous proposons une rencontre-débat avec le metteur en scène Luc Sabot en partenariat avec les membres de l’Université Critique et Citoyenne de Nîmes.
