L’inversion des dents, monologue féminin, est un texte violent et poétique de Jean Cagnard, portant à l’outrance la propension de l’espèce humaine à s’autodétruire, comme nous le rapporte le vent des « nouvelles » chaque jour. Ce pourrait être un texte d’anticipation. Il questionne notre capacité collective et individuelle à refouler la haine et notre responsabilité dans cette entreprise apocalyptique. Comment être le bourreau et sa victime ?
Plutôt que de représenter la violence, il s’agit de la faire entendre. On ne peut fermer les oreilles comme on ferme les yeux. Pas d’iconographie effroyable, d’images d’actualité ou d’effets sanglants, mais laisser résonner en chacun les mots, laisser chacun découvrir qu’il peut concevoir « le pire ».
« Comme s’il n’était pas supportable, le sens se perd derrière la profusion et l’habitude. Pour parler de la réalité, le mot doit être à la hauteur de l’acte qu’il y a derrière. » Jean Cagnard
Compagnie 1057 roses
C’est l’association de deux artistes, Catherine Vasseur, comédienne et metteure en scène, et Jean Cagnard, écrivain, qui a amené la création de la Compagnie 1057 Roses en 2005. Depuis, les spectacles de la compagnie ont permis de développer une dynamique de création théâtrale autour de l’écriture de Jean Cagnard. Dans leurs créations, ils cherchent l’émergence de paysages poétiques et métaphoriques autour de la présence de l’acteur confronté à différents langages artistiques.
Repères
Le Périscope et la compagnie 1057 Roses sont des compagnons de longue date. Nous avons proposé tous les spectacles créés par Jean Cagnard et Catherine Vasseur, citons-en quelques uns : La chambre à air, La distance qui nous sépare du prochain poème, Au pied du Fujiyama. Une confiance que nous renouvelons avec L’inversion des dents.